Immobilier 2022 : À qui profite la crise sanitaire ?
Arrivée en France fin janvier 2020, la COVID-19 a déclenché une crise sanitaire inédite. D’abord durement éprouvée, l’économie semble repartir de plus belle sur de nouvelles bases. S’il a bien surmonté la crise, l’immobilier ancien n’échappe pas à une redistribution des cartes. Alors, à qui profite la crise sanitaire ? Agence immobilière de référence sur la Côte Vermeille, Paradise Real Estate vous explique comment cette dernière a rééquilibré la demande.
Secteur gagnant de la COVID-19 : les villes moyennes et les campagnes
La crise sanitaire n’a que peu impacté le marché de l’immobilier ancien. Selon les chiffres de la FNAIM, avec 1.200.000 transactions, celui-ci a atteint un niveau historique en 2021, après une très bonne année 2020 (1.067.000 transactions)(1). Ce chiffre global cache néanmoins une grande disparité entre :
- les grandes villes d’un côté ;
- les villes moyennes et les communes rurales de l’autre.
La FNAIM constate un changement dans les attentes des acquéreurs. Décidés pour enrayer la progression de la pandémie, les trois confinements ont été particulièrement difficiles pour les citadins. Ils sont désormais nombreux à privilégier un cadre de vie plus spacieux et plus verdoyant. La crise sanitaire a opéré un rééquilibrage d’attractivité entre les grandes villes et les villes moyennes. Les prix stagnent dans les grandes villes… et bondissent dans les campagnes !
Le phénomène est porté par la démocratisation du télétravail. En imposant ce dernier aux entreprises, la crise sanitaire a permis aux salariés d’en apprécier les avantages. Ceux-ci ne voient plus le trajet domicile-bureau comme un obstacle à leur rêve de vie au vert. De nombreux cadres quittent la ville pour s’installer à la campagne.
Produit gagnant de la COVID-19 : la maison individuelle
Le confinement a placé la maison individuelle au centre des aspirations actuelles. L’exode urbain se résume souvent à la volonté de quitter un appartement pour une maison. Dès le printemps 2020, le portail immobilier de référence SeLoger.com enregistrait une explosion du taux de consultation des annonces de maison à vendre(2).
Toujours selon la FNAIM :
- le prix au m² des maisons avant crise augmentait de +6,1 % (il est en hausse de +13 % depuis mai 2020) ;
- le prix des appartements passe lui de +8,6 % (avant la crise sanitaire) à +9,3 % depuis.
Véritable projet de vie, l’achat d’une maison en ville moyenne ou en commune rurale est d’autant plus simple qu’il est aisément financé par la vente d’un appartement en grande ville.
Selon les chiffres de SeLoger, le prix moyen d’un appartement en France s’établit à 4 337 €/m² contre seulement 2 247 €(3) pour une maison à Collioure !
Encadré : Attention au prix de l’énergie et au taux d’intérêt.
La campagne et la maison individuelle s’imposent comme les grands gagnants de la crise sanitaire. On surveillera néanmoins les coûts de l’énergie et des taux d’intérêt des crédits immobilier. L’évolution de ces deux paramètres budgétaires importants conditionne l’inscription dans le temps de ce rééquilibrage de la demande.
Parmi les nombreuses conséquences de la crise sanitaire, le retour en grâce des petites villes et de la campagne n’est pas des moindres. Toujours attachée à un projet de vie, la tendance immobilière s’impose comme un révélateur des aspirations du moment. La tendance est au vert ! Une bonne nouvelle pour les Pyrénées-Orientales riches de leurs paysages et de leur art de vivre.